Comment faire naître ou renaître l’engagement au travail ? Le leadership transformationnel
Pour vous libérer des manipulateurs et progresser dans votre carrière, vous devez développer vos capacités de leadership.
Je partage sur manipulateurs-au-travail.fr les ressources qui peuvent aider à se défendre des manipulateurs et à aimer à nouveau son travail. Au cours de ma recherche et sur la base de ma propre expérience, j’ai compris que si nous sommes victimes d’un manipulateur, nous avons notre part de responsabilité car nous lui avons permis de jouer son jeu en premier lieu.
Dans l’article « Du management au leadership transformationnel », Matthieu Poirot introduit des éléments de leadership que nous pouvons apprendre pour progresser dans notre carrière.
Je crois que favoriser l’apprentissage du leadership en entreprise peut constituer un antidote à certains des comportements des pervers narcissiques au travail. Quand nous développons nos capacités de leadership, nous pouvons distinguer plus facilement un comportement légitime d’un comportement manipulateur et nous avons des outils pour nous défendre et progresser dans notre travail quotidien.
De plus, certains managers ne savent tout simplement pas être manager et c’est pourquoi ils peuvent adopter des comportements manipulateurs qu’ils n’auraient pas eu besoin de prendre s’ils avez développé leur leadership.
Dans cet article, Matthieu introduit certains des traits qui caractérisent le leadership transformationnel que nous pouvons tous développer.
Bonne lecture…
Article de Matthieu Poirot :
Du management au leadership transformationnel
1) Le charisme idéalisé : le leader suscite l’adhésion et le respect par l’exemplarité de ses comportements. Il fait ce qui est juste et non seulement ce qui est rentable ou pratique.
2) La motivation par stimulation : le leader propose une vision motivante (souvent un idéal), établit des normes de travail élevées et réussit à convaincre ses collaborateurs de se dépasser. Il cherche à augmenter la confiance en soi de ses collaborateurs en se montrant optimiste et enthousiaste pour leur travail.
3) La responsabilisation intellectuelle : le leaders va stimuler la réflexion de ses collaborateurs afin de les aider à voir les problématiques sous un angle nouveau (« en quoi c’est un problème ? ») et à trouver par eux-mêmes les solutions aux problèmes (« comment ferais-tu pour résoudre ce problème ? », « que me conseilles-tu ? »).
4) La considération individuelle : le leader prend le temps de connaître à minima les attentes et situations de chacun de ses collaborateurs. Il prodigue des conseils personnalisés et met en avant ce qu’il apprécie particulièrement dans le travail de chacun. Il trouve le temps dans son agenda de faire un travail en face à face pour soutenir individuellement la progression de ses collaborateurs.
Sur quoi un manager peut-il s’appuyer pour développer ces 4 composantes du leadership « transformationnel » ?
Comme bien souvent, c’est tout autant à l’organisation de fournir la structure permettant de développer ce style de leadership qu’au manager de fournir un travail personnel.
Concernant l’organisation, il est très important que les managers bénéficient d’un parcours de formation suffisamment individualisé pour y développer leurs qualités comportementales et éviter le piège d’intellectualisation du leadership. Il existe 4 outils, considérés par la recherche internationale comme les plus pertinents pour développer le leadership :
1. l’assement center, pour évaluer l’adéquation entre son comportement et des situations types de management ;
2. le 360°, pour évaluer la perception de son comportement par son environnement professionnel ;
3. le coaching, pour prendre du recul individuellement sur son style de leadership ;
4. le travail en co-développement avec des pairs, pour bénéficier de l’intelligence d’un collectif ayant connu les mêmes difficultés.
D’un point de vue individuel, le manager doit avoir en amont certaines qualités personnelles, pouvant être travaillées en coaching :
La gestion de son temps : savoir utiliser les nouvelles technologies pour automatiser des Temps de Prise de Recul (TPR) dans son agenda (par exemple, utiliser Outlook pour mettre en automatique une plage de 2h par semaine pour travailler sur sa stratégie managériale).
La patience : le leadership ne se décrète pas ; il se gagne dans le regard de l’autre. Cela nécessite donc de remettre en permanence le cœur à l’ouvrage pour améliorer son style. Comme un virtuose du piano ou un sportif de haut niveau, c’est le nombre d’heures d’entraînement et de plages de repos qui vont faire la différence.
La confiance en soi : au-delà de l’estime de soi, c’est notre croyance dans notre capacité à atteindre nos objectifs qui maintient notre motivation. Les managers ayant des difficultés de leadership attribuent souvent leurs problèmes aux collaborateurs par manque de confiance dans leur propre marge de progression. Question : croyez-vous dans votre capacité à devenir un leader « transformationnel » ?
En conclusion, n’oublions pas que le leadership et l’engagement sont contagieux et que notre capacité à développer un style « transformationnel » peut définir la culture d’engagement ou de désengagement présente dans l’entreprise. Un vrai leader nous donnera toujours envie de faire mieux et nous soutiendra dans cet objectif. C’est dans cette croyance et cette capacité à nous « transformer » que se construit le véritable engagement au travail.
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